Le jeudi c’est PNJ #22 : Anduadanorix

Voici une fiche de personnage non-joueur idéale pour peupler une aventure dans un univers antique. De nombreux jeux de rôle utilisent pour cadre l’époque de l’Antiquité en général, et les peuplades Gauloises ou apparentées. Ce PNJ est là pour donner plus de profondeur à une partie qui explore les forêts de la Celtie !

Si vous maîtrisez une saga des légions avec Milites Limitum, un groupe d’aventuriers au service de l’Imperator ou bien encore une chasse royale dans Keltia, vous pourrez facilement incorporer une rencontre avec cette figure atypique.

Comme elle a été conçue pour être compatible avec plusieurs systèmes de JDR, cette fiche de personnage se présente sans statistiques précises.

Apparence : un homme musclé, quinquagénaire, aux cheveux longs ondulés, d’un brun automnal tirant sur la cendre, sur les tempes ; sa moustache est d’un gris uniforme. Il porte en général des braies vertes, une cape rouge jetée sur ses épaules nues. Sa lance feuilletée et son glaive d’apparat sont dorés comme le blé mûr.

Personnalité : contrairement aux clichés, Anduadanorix n’est ni un mystique détaché de la réalité, ni un vieux sage qui execre le combat. C’est un guerrier qui prise l’honneur, seulement il a la chance d’avoir compris et retenu les leçons des druides, et d’avoir été sélectionné pour être initié dans leurs ordres, pendant quinze années. C’est un combattant pragmatique, mais profondément respectueux de l’ordre naturel des choses. Il s’inquiète pour l’harmonie de la Nature, tient au respect des traditions et déteste ceux qui brisent leur parole.

Au combat : le druide se défend avec courage, en brandissant d’abord une lance, puis avec une épée courte à large lame (qu’il tient glissée dans sa ceinture), si sa première arme est brisée.

Objectifs : Anduadanorix est un homme désabusé. Il a été marié jadis, mais sa femme et ses enfants ont été emportés par une terrible fièvre, que tous ses remèdes ont été incapables d’endiguer. Quand il ne cherche pas un moyen de leur parler, il erre de tribu en tribu, s’installant parfois pour quelques mois dans un bois isolé, et se rendant dans les villages uniquement pour faire des remontrances aux rois, aux magistrats et aux devins irrespectueux des lois.

Points forts : perspicacité, patience, connaissance de la Nature et des dieux. Il parle et lit couramment le Gaulois et le Grec.

Points faibles : sens de la justice exacerbé, peu d’alliés (et peu de volonté de s’en faire), mélancolique, pessimiste.

Le druide a entendu parler d’un sanglier, le Vieux Boiteux, qui serait en visite dans les forêts de la région. La bête hirsute serait en contacts réguliers avec un avatar d’Eduana, la déesse des chevaux : Sarualaine, une jument d’un blanc immaculé, à tête humaine.

Donc, retrouver le sanglier, c’est avoir un moyen d’être introduit auprès de cette cabale divine ; la jument céleste pourrait alors lui permettre de retrouver ceux qu’il a aimés et qu’il a perdus : la déesse des chevaux pourrait les ramener de l’au-delà, sur le dos de ses montures qui n’appartiennent ni au monde des morts, ni à celui des mortels.

Mais le vieux sanglier est méfiant et rusé ; le capturer ne sera pas une mince affaire, et le convaincre d’aider le druide éploré ne sera pas plus simple. L’aide des PJ ne sera pas de trop. Le Vieux Boiteux attendra d’eux qu’ils remportent plusieurs épreuves avant d’importuner Sarualaine, et sa capture n’est que la première.

Monnaie Gauloise représentant un sanglier et un cheval à tête humaine, encadrés de deux têtes coupées surmontées de fleurs.

Un chef de tribu l’a chargé d’égorger sa fille Berosamna, pour s’attirer la faveur des dieux sanglants de la guerre, avant de partir pour sa prochaine campagne de pillage ; ce sacrifice lui a été suggéré par Carovallaunos, un oncle devin (qui souhaite ainsi éteindre la lignée de son neveu, et mettre ses propres héritiers à la tête du clan).

Anduadanorix pourrait engager les PJ pour enlever et lui amener la jeune fille, à moins qu’il ait déjà mis la main sur la victime propitiatoire, et que les PJ aient été engagés par le fiancé de la jouvencelle afin de la lui ramener saine et sauve, avant la date du sacrifice (au prochain solstice).

En réalité, Anduadanorix est trop épris de justice pour tuer la jeune fille, non pas parce que les sacrifices humains le répugneraient (c’est une forme de don assez commun dans le culte Celte) mais parce que ce serait une horrible manière de servir les manigances de Carovallaunos. Il est parti en exil avec la jeune berosamna, sans doute dans l’idée de l’initier au druidisme et de lui transmettre son savoir, faute d’autres néophytes.

Le convaincre de relâcher sa nouvelle apprentie risque de nécessiter un long voyage sur ses traces, le moyen de surpasser ses illusions défensives, et assez de talent pour le convaincre qu’elle doit le quitter. Si les PJ mettent la main sur la princesse, elle peut devenir une otage précieuse, tant pour négocier avec son père, qu’avec son grand-oncle ou son fiancé.

Mieux vaut l'action que vaines palabres...