Le manga en deux mots
Valkyria Chronicles est un manga qui nous raconte les aventures, dans un monde uchronique proche de notre début du XXe siècle, d’une poignée de jeunes gens, amenés par la force des choses à rejoindre la milice de leur pays.
A noter qu’il s’agit de l’adaptation d’un univers d’abord sorti en France sous la forme d’un jeu vidéo.
La forme
Ce manga se présente comme une succession de courts chapitres, centrés sur un petit groupe de personnage formant le « noyau » de la narration. Il s’agit presque d’un huis clos, à tout le moins d’un huis clos mouvant. Les héros sont cernés par la guerre de toute part, et le monde semble graviter autour de leur petite unité de combat.
Le récit est clairement un mélange équilibré de passages introspectifs et d’action. Mais même au plus fort des combats, les cases, le trait et les dialogues mettent beaucoup plus l’accent sur les émotions ou le point de vue des personnages, que sur les mouvements, les gestes ou les déplacements.
Le fond
Le propos de Valkyria Chronicles est sans aucun doute la dénonciation de la guerre et de la violence, ou tout du moins de leur forme gratuite. Nuance cependant, car ce n’est évidemment pas un brulôt pacifiste. Il ne s’agit pas tant ici de catégoriser tous les soldats comme des monstres, que de déclarer que la seule guerre juste est la guerre de défense.
Comment ne pas voir un parallèle entre le pays de Gallia envahi par l’Alliance impériale, dans Valkyria : Gallian Chronicles, et la France attaquée par l’Allemagne du kaiser Guillaume II, pendant la première guerre mondiale ? L’inspiration historique est ici évidente. Après tout, Gallia est littéralement la version latine de la Gaule.
Le récit se concentre surtout sur le couple de deux héros principaux, à savoir la combattive et courageuse Alicia, et le rusé et contemplatif Welkin, l’une étant une combattante ayant déjà essuyé le feu des combats, ancienne boulangère de son état, l’autre un jeune officier de milice inexpérimenté, mais fort de plusieurs années d’études ‘en école supérieure(encore que sa véritable passion soit l’entomologie – est-ce un hommage à Jean-Henri Fabre, autre Français bien connu ?). Ce mélange fait sans doute leur force, car il leur permet de mieux cerner les enjeux de chaque obstacle, en comparant et confrontant leurs points de vue.
La rencontre entre les deux jeunes gens se passe plutôt bien, et c’est épaule contre épaule qu’ils vont devoir affronter leurs peurs intérieures, la menace de l’ennemi… Mais aussi les dissensions et les tiraillements dans leur propre camp.
Pour aller plus loin…
Si ce premier tome vous a plu, n’hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de la suite. Avez-vous testé l’un des opus du jeu vidéo ? Le joueur du grenier a fait une revue de la quatrième version de cette série de jeu stratégique en tour par tour, en 2018 ; la vidéo est en ligne ici si cela pique votre curiosité. Après tout, quand le Japon rend hommage à la France, ça vaut toujours le détour !
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