Souscriptions et dragons

Depuis hier, et dorénavant dans la boutique en ligne de Blizzard, afficionados et fans inconditionnels d’Azeroth peuvent se précipiter sur la prochaine extension du plus rustique des MMO. World of Warcraft s’offre ainsi la promesse d’un renouvellement au plus tard en décembre 2022, ce qui somme toute laisse peu de temps aux devs pour finaliser cette évolution.

Dragonflight est disponible en version de base, de luxe (avec quelques goodies) et collector (avec Artwork et florilège de bonus physiques). Cette extension se concentrera sur un vieux « serpent de mer » des légendes de WoW, une rumeur qui court depuis des années, un sujet de prédilection des spéculateurs et wishfullthinkers… A savoir la (ou les) fameuse « île des dragons ».

Cet endroit mythique, dont les vieux manuels de jeu parlaient jadis, mais qui n’avait jamais été formellement située sur la carte du meuporgue (on supposait jusqu’ici qu’elle avait sombré lors de la Guerre des Anciens) servira donc de prétexte pour les prochaines aventures des plus grands héros d’Azeroth (et de l’univers, depuis Légion et Shadowlands).

Cette extension fera, selon toute vraisemblance, la part belle à Alexstrasza, puisqu’elle est sur tous les visuels d’annonce (et qu’elle fait partie des rares personnages de la licence encore appréciés d’à peu-près tous les fans).

Le nouveau contenu

Nul doute qu’après les Pandarens, Worgens, Vulperins et autres druides, les amateurs de furries seront ravis par la nouvelle race de semi-dragons.

Outre cette « race épique », le jeu proposera aussi un retour aux arbres de talents old-school-comme-c’était-mieux-avant, et évidemment un nouveau continent. Voilà qui promet une sacrée refonte du gameplay, sans doute à la lumière de l’engouement qui accompagne encore WoW Classic (d’ailleurs Wotlk Classic a été annoncé dans la foulée).

Attentes mitigées

Espérons que l’histoire sera cette fois un peu mieux travaillée que la longue et insupportable tragédie de Sylvanas A.K.A. Grommash 2, qu’on se coltinait maintenant depuis près de 3 extensions. Tout ça pour aboutir à un pétard mouillé. Sic transit….

La hype n’est donc pas particulièrement au rendez-vous de notre côté, mais difficile de dire non à une licence qui malgré ses hauts et ses bas reste encore chargée de nostalgie, de bons souvenirs et d’un lore riche et fouillé, si on jette un voile pudique sur les élucubrations et les incohérences introduites par les derniers choix de Blizzard. Des choix concernant par exemple la chronologie multiverselle gangbangée ou la cosmologie envoyée aux orties (merci Warlords of Draenor, les Mag’hars et Shadowlands), ou des générations d’Azerothiens vivant censément depuis des millénaires mélangés, tout en gardant une non-mixité de peau… Ce qui paradoxalement est tout sauf une manière de promouvoir l’inclusivité, puisque ça laisse supposer que les Hurleventois sont assez racistes pour n’avoir jamais accouché (!) d’une civilisation métissée.

Mieux vaut l'action que vaines palabres...